La réinsertion socio-professionnelle
Vous avez dû arrêter vos activités professionnelles à la suite de problèmes de santé ? Vous ne pouvez pas reprendre votre ancien travail pour les mêmes raisons ? Vous souhaitez retourner sur le marché du travail ?
Sous certaines conditions, une personne reconnue en incapacité de travail peut se lancer dans un parcours de réinsertion socio-professionnelle. Après avoir défini un projet professionnel en adéquation avec son état de santé, elle suit une formation pour actualiser ou acquérir de nouvelles compétences. Cette approche personnalisée l’aide à réintégrer plus facilement le marché du travail.
La réinsertion socio-professionnelle peut consister en :
- une réhabilitation professionnelle, lorsqu’il est nécessaire d’actualiser vos compétences professionnelles. Grâce à cette approche, vous pourrez reprendre un emploi dans votre domaine d’expertise moyennant une remise à niveau des connaissances perdues durant votre arrêt de travail.
- une réorientation professionnelle, s’il est nécessaire d’acquérir de nouvelles compétences. Pour des raisons de santé, il vous sera définitivement impossible de retravailler dans votre domaine d’expertise. Vous devez alors vous réorienter en apprenant un nouveau métier.
Qui contacter ?
Toute personne en incapacité de travail ou en invalidité peut se former pendant sa maladie. Vous êtes concerné ? Prenez d’abord contact avec le médecin-conseil de votre mutualité qui introduira le dossier à l’INAMI. Informez-le de vos intentions pour qu’il puisse vous autoriser à effectuer les éventuels stages, par exemple.
Quelles sont les étapes d’un parcours de réinsertion ?
1. Informer le médecin-conseil
Si vous souhaitez bénéficier d’un parcours de réinsertion, la première chose à faire est de prendre contact avec le médecin-conseil de votre mutualité pour un entretien.
Il vérifie que vous êtes bien en incapacité de travail et évalue si votre état de santé vous permet de vous lancer dans un parcours. Les parcours démarrent sur base volontaire.
2. Définir un projet professionnel
Dans un second temps, vous établissez avec lui votre projet professionnel.
Si vous avez déjà une idée de projet professionnel pour un secteur d’activité qui vous intéresse, soumettez cette proposition au médecin-conseil et discutez-en ensemble. Il peut vous aider à préciser le plan de formation.
Si vous n’avez pas encore de projet, le médecin-conseil vous met en contact avec des partenaires spécialisés. Il s’agit des organismes régionaux pour l’emploi (FOREM, AVIQ, VDAB, GTB, ACTIRIS, Bruxelles Formation, PHARE…). Ces spécialistes évaluent vos compétences et examinent les orientations de carrière possibles (selon vos études, votre expérience, l’impact de la maladie sur votre fonctionnement quotidien, etc.). Ils font part de leurs conclusions au médecin-conseil et définissent un plan de formation en collaboration avec vous. Le conseiller référent au sein du service régional de l’emploi vous accompagne tout au long des étapes du parcours : au moment de définir un projet professionnel, pendant la formation éventuelle et enfin durant la phase de recherche d’emploi.
3. Valider le projet
Le médecin-conseil vérifie que le projet de formation et l’emploi qui vous intéressent sont compatibles avec votre état de santé et qu’ils ne risquent pas d’aggraver votre état de santé.
Si ce n’est pas le cas, il soumet le dossier au Conseil médical de l’invalidité de l’Inami, qui rend une décision relative à la prise en charge des frais de ce projet. Une décision négative de ce Conseil ne signifie pas nécessairement que vous ne pouvez pas suivre la formation ; elle signifie que les coûts seront à votre charge.
Quel est l’impact financier d’un parcours de réinsertion ?
- Durant la formation, votre incapacité de travail reste reconnue. Vous continuez donc à percevoir vos indemnités.
- Vous pouvez bénéficier de certaines interventions financières liées à la formation. Par exemple, les frais de déplacement, les droits d’inscription, les frais de matériel de base…
- Vous percevez une prime de 5 euros pour chaque heure de formation effectivement suivie. À l’issue de la formation, une prime unique de 500 euros vous est accordée… si vous la réussissez.
Ce sont les mutualités qui se chargent du versement des remboursements et des primes.
Que faire en cas de changement de projet professionnel ?
Pendant le suivi de votre formation, il se peut, par exemple, que vous deviez vous absenter, interrompre votre formation ou que les dates des cours changent. Vous devez toujours avertir le médecin-conseil de votre mutualité et/ou le conseiller référent au sein du service régional de l’emploi si un changement intervient dans votre projet professionnel.
Que se passe-t-il à la fin de votre formation de réinsertion ?
Après que vous ayez terminé avec succès votre formation, les organismes régionaux pour l’emploi peuvent vous aider dans vos recherches d’emploi.
Durant 6 mois, vous continuez à percevoir vos indemnités d’incapacité tant que vous êtes reconnu en incapacité de travail.
Six mois après la fin de votre formation, le médecin-conseil évalue à nouveau votre incapacité de travail, en tenant compte des nouvelles compétences que vous venez d’acquérir. Si vous êtes apte à réintégrer le marché de l’emploi, il peut mettre fin à votre incapacité de travail. Il s’agit d’une décision médicale qui intègre différents éléments. Il ne s’agit pas d’une exclusion automatique.
Pour plus d'informations sur cette thématique, prenez contact avec votre mutualité.