Prévention
"On dit alors : "Il faut pousser les gens à suivre le rythme", mais ça n'a pas l'air de marcher non plus. C'est le rythme lui-même qui est un problème."
Dirk
Transcription de "Prévention".
Dirk De Wachter, le psychiatre bien connu, souvent faire face à Burn out, il a une opinion bien arrêtée sur les causes et les symptômes:
Un burn-out
se répand comme une épidémie.
Ça semble incontrôlable.
Ça ressemble à une sorte de fuite
qui mène à l'incapacité de travail
et qui ne peut être colmatée.
Dr. Pia Cox, Medical Manager chez AG Insurance, elle a co-développé le processus de soins proposé par l'assureur:
Le burn-out comprend en fait
tout un ensemble d'affections mentales.
Les chiffres ont énormément augmenté
ces dix dernières années.
On constate qu'il y a dix ans,
environ 200 000 personnes
étaient absentes de longue durée
au travail. Maintenant,
ce chiffre a doublé,
on parle de plus de 400 000 personnes.
Parmi tous les dossiers concernant
des maladies psychiques,
deux tiers des maladies
sont dus à un burn-out.
Isabelle Hansez, professeur de psychologie du travail à l'Université de Liège:
L'essentiel, et c'est aussi ce que dicte
la législation belge au sujet
du bien-être au travail,
c'est la prévention primaire.
C'est d'agir
sur les conditions de travail
avant que les premiers symptômes
ou dommages n'apparaissent
au niveau psychologique,
ou même physique.
Gerrit Van de Mosselaer est coordinateur d'équipe au SPF Sécurité sociale. A partir de ses expériences au sein de son équipe, il donne une vision concrète des problèmes de stress et d'épuisement professionnel au travail:
Il s'agit souvent
de l'équilibre travail-vie privée.
Le cadre réglementaire concernant
la durée et les horaires de travail,
les régimes de congés,
joue aussi un rôle.
Je pense en effet que le gouvernement
peut intervenir de cette manière
et mettre un cadre à disposition
qui fait que l'équilibre
travail-vie privée
soit soutenable pour tous en société.
Isabelle Hansez:
Chez Fedris, l'agence fédérale
des risques professionnels,
on a lancé un projet pilote
dans deux secteurs particuliers :
le secteur bancaire
et le secteur des soins de santé.
On propose à la personne au travail,
qui n'est pas encore en incapacité,
mais qui souffre de son travail,
une prise en charge qui est à la fois
une approche individuelle
et organisationnelle.
On a des intervenants,
un réseau de 60 ou 70 intervenants
burn-out,
répartis dans toute la Belgique.
Les intervenants
ont une double casquette.
Ils connaissent bien
le monde des entreprises,
mais ont aussi un bon jugement clinique,
une bonne formation en psychopathologie.
Ils ont les compétences pour faire
du diagnostic différentiel.
Le but est d'optimaliser
les conditions de travail
pour aller
vers un épanouissement au travail
plutôt qu'un vécu et un état d'esprit
négatif lié au travail.
Dirk De Wachter:
Visiblement, notre monde actuel,
qui a beaucoup d'avantages,
est trop lourd à porter
pour beaucoup de gens.
On constate qu'une société
qui ne cesse d'enfoncer le clou
cause beaucoup
de dommages collatéraux.
On dit alors : "Faut être plus derrière
les gens, les pousser à suivre
le rythme", mais ça n'a pas l'air
de marcher non plus.
C'est le rythme lui-même
qui est un problème.
Il faut que nous osions fondamentalement
remettre le système en question.
C'est très difficile,
car ce système
nous a apporté beaucoup de confort
et d'innovation,
beaucoup de bonnes choses.
C'est donc très difficile à réaliser.
Dirk De Wachter, le psychiatre bien connu, souvent faire face à Burn out, il a une opinion bien arrêtée sur les causes et les symptômes:
Un burn-out
se répand comme une épidémie.
Ça semble incontrôlable.
Ça ressemble à une sorte de fuite
qui mène à l'incapacité de travail
et qui ne peut être colmatée.
Dr. Pia Cox, Medical Manager chez AG Insurance, elle a co-développé le processus de soins proposé par l'assureur:
Le burn-out comprend en fait
tout un ensemble d'affections mentales.
Les chiffres ont énormément augmenté
ces dix dernières années.
On constate qu'il y a dix ans,
environ 200 000 personnes
étaient absentes de longue durée
au travail. Maintenant,
ce chiffre a doublé,
on parle de plus de 400 000 personnes.
Parmi tous les dossiers concernant
des maladies psychiques,
deux tiers des maladies
sont dus à un burn-out.
Isabelle Hansez, professeur de psychologie du travail à l'Université de Liège:
L'essentiel, et c'est aussi ce que dicte
la législation belge au sujet
du bien-être au travail,
c'est la prévention primaire.
C'est d'agir
sur les conditions de travail
avant que les premiers symptômes
ou dommages n'apparaissent
au niveau psychologique,
ou même physique.
Gerrit Van de Mosselaer est coordinateur d'équipe au SPF Sécurité sociale. A partir de ses expériences au sein de son équipe, il donne une vision concrète des problèmes de stress et d'épuisement professionnel au travail:
Il s'agit souvent
de l'équilibre travail-vie privée.
Le cadre réglementaire concernant
la durée et les horaires de travail,
les régimes de congés,
joue aussi un rôle.
Je pense en effet que le gouvernement
peut intervenir de cette manière
et mettre un cadre à disposition
qui fait que l'équilibre
travail-vie privée
soit soutenable pour tous en société.
Isabelle Hansez:
Chez Fedris, l'agence fédérale
des risques professionnels,
on a lancé un projet pilote
dans deux secteurs particuliers :
le secteur bancaire
et le secteur des soins de santé.
On propose à la personne au travail,
qui n'est pas encore en incapacité,
mais qui souffre de son travail,
une prise en charge qui est à la fois
une approche individuelle
et organisationnelle.
On a des intervenants,
un réseau de 60 ou 70 intervenants
burn-out,
répartis dans toute la Belgique.
Les intervenants
ont une double casquette.
Ils connaissent bien
le monde des entreprises,
mais ont aussi un bon jugement clinique,
une bonne formation en psychopathologie.
Ils ont les compétences pour faire
du diagnostic différentiel.
Le but est d'optimaliser
les conditions de travail
pour aller
vers un épanouissement au travail
plutôt qu'un vécu et un état d'esprit
négatif lié au travail.
Dirk De Wachter:
Visiblement, notre monde actuel,
qui a beaucoup d'avantages,
est trop lourd à porter
pour beaucoup de gens.
On constate qu'une société
qui ne cesse d'enfoncer le clou
cause beaucoup
de dommages collatéraux.
On dit alors : "Faut être plus derrière
les gens, les pousser à suivre
le rythme", mais ça n'a pas l'air
de marcher non plus.
C'est le rythme lui-même
qui est un problème.
Il faut que nous osions fondamentalement
remettre le système en question.
C'est très difficile,
car ce système
nous a apporté beaucoup de confort
et d'innovation,
beaucoup de bonnes choses.
C'est donc très difficile à réaliser.